FOYER RURAL DE SEPVRET
 
 
                     SECTION CHATAIGNIERS                                           

                                              

Un peu d’histoire :

A l’époque gauloise, il n’y avait que peu ou pas de châtaigniers dans notre région !

L’arrivée de cet arbre est due à l’homme qui transportait la châtaigne dans ses poches ou ses sacs pour se nourrir pendant ses voyages. Peut-être les romains sont-ils les premiers à les avoir introduites ?

 

Où trouve t- on le châtaignier ?

Cet arbre est un méridional ! Son aire naturelle couvre le pourtour méditerranéen jusqu’en Asie Mineure.

Il a fait le même chemin que  la vigne et aux mêmes époques.

Des châtaignes ont trouvé une terre à leurs convenances dans nos terrains acides sans calcaire.

Le châtaignier est aujourd’hui présent jusqu’aux portes de la Scandinavie mais pas au-delà car il ne supporte pas les froids excessifs !

Des espèces, très proches existent en Afrique du nord sur la cote-ouest de l’Amérique et dans certaines zones de la Chine.

Chez-nous, par la suite il a été semé volontairement et greffé pour pouvoir récolter ses fruits,  les plants sauvages se sont également répandus dans nos bois et forêts.

 

Le châtaignier pour empêcher les disettes.

Les châtaigniers, comme beaucoup d’autres arbres ont été décimés par certains hivers très rigoureux, entre autre celui de 1709 et 1789 où la température est descendue en dessous de -30° en Poitou, ce qui a provoqué des périodes d’affreuses disettes. Ils ont été replantés massivement après cela.

Dans notre région, comme dans bien d’autres, il a évité bien des famines pendant de nombreux siècles quand les récoltes de céréales étaient désastreuses suite aux sécheresses ou aux excès de pluies.

« La talle des trois curés » (à l’intersection des communes de Sepvret, Beaussais et La Couarde) et « la talle à teurtout » (à l’intersection des communes de Vitré, Verrines et Celles-sur-Belle) ont été plantées là, à la limite des paroisses, aujourd’hui devenues communes, pour nourrir tous ceux qui en avaient besoin et appartenaient à tout le monde.

La châtaigne servait, une fois séchée, à faire de la farine pour le pain, ce fruit remplaçait aussi de nombreux légumes féculents.

 

Le châtaignier = chêne pain.

Le châtaignier était appelé dans de nombreuses régions « l’arbre à pain » , en Poitou il est appelé  « le chêne à pain » ou « chêne pain ».

Il a donné son nom à bien des endroits, villes et villages. 

Les châtaignes étaient présentes sur nos marchés, faisant l’objet d’un véritable commerce, elles étaient vendues jusque sur la côte Atlantique  où le châtaignier  ne pousse pas.

Lors des successions, le  nombre de fruits produit par un châtaignier était estimé comme équivalent à la surface d’un champ cultivable, quand cela pouvait arranger les partages.

 

Il faut sauver le châtaignier, il peut encore être utile !

Sans cet arbre, beaucoup de nos ancêtres seraient mort de faim !

Aujourd’hui, nos arbres centenaires sont presque tous malades et mourants.

De nombreux arbres ont  aussi disparus avec le remembrement.

Pourtant, ils font partis de nos paysages, de notre histoire !

Si nous ne prenons pas conscience de tout cela, les talles disparaitront de notre région.

 

Pour que nos descendants voient encore ces magnifiques arbres tortueux, il faut aujourd’hui replanter « la talle », si ce n’est pas par nécessité alimentaire, au moins pour voir dans nos paysages, ces arbres qui sont des repères et enjolivent notre beau « pays » de Sepvret.

Il serait aussi important, dans le cadre de l’éco-construction de valoriser le bois de châtaignier (bois naturellement résistant aux insectes xylophages et aux intempéries) dans la construction des maisons comme le faisaient nos « anciens ». Toutes personnes intéressées par ce thème peuvent ce faire connaître auprès du Foyer Rural de Sepvret.

  Rodolphe Durandeau

 




LA GREFFE





  LE CHATAIGNIER DANS TOUT SES ETATS



 



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